Christophe Blazquez : « maîtriser son budget et cultiver ses réseaux sont les deux clés essentielles de la réussite d’une start’up »

25 Juin 2018 , Rédigé par Christophe BLAZQUEZ Publié dans #livre, #Communication, #Innovation, #Numérique, #startups, #startup

« Je lance ma start’up, comment transformer mon idée en succès, de A à Z » est le nom de l’ouvrage qui vient de paraître aux éditions Gereso. Il a été rédigé par Christophe Blazquez, co-fondateur de La Mêlée Adour et responsable de la communication du BIC Crescendo de Tarbes, en collaboration avec Samir Zamoum. Rencontre avec ce spécialiste de l’économie numérique.

Qu’est-ce qu’on appelle une start’up ?
Christophe Blazquez : Ce terme est compliqué à expliquer, car il en existe plusieurs définitions. De mon point de vue, une start’up est une entreprise qui présente un potentiel éventuel de croissance importante. Elle présente aussi un caractère innovant, dans les produits et les services qu’elle souhaite commercialiser. Les start’ups sont issues de l’univers du numérique, mais elles concernent tous les champs de l’économie.

Avec Samir Zamoum, en publiant ce livre, souhaitez-vous aider vos lecteurs à créer à leur tour des start’ups ?
C.B. : Aucune recette ne fonctionne à tous les coups dans ce domaine. Lancer une start’up est un chemin souvent semé d’écueils. Chaque cas est vraiment particulier. Il faut tenir compte du secteur d’activité dans lequel se lance la personne, et de son marché. Avec Samir, plutôt que de donner des conseils, nous avons souhaité mettre en place un ouvrage pédagogique et pratique. Il s’agit d’un guide en 11 chapitres qui aborde tous les points essentiels à balayer avant de lancer une start’up.
Nous nous appuyons sur des méthodes et des outils. Chacun peut ensuite s’approprier cette boîte à outils, en fonction de son contexte et de son projet.
Nous avons surtout cherché à apporter des témoignages. Une dizaine de personnes appartenant à l’écosystème start’up national ou local ont accepté d’effectuer des retours d’expérience sur leur domaine d’expertise.

Les start’ups ont le vent en poupe aujourd’hui. Pourquoi, selon vous ?
C.B. : Des milliers de start’ups se créent en France. Dans les Hautes-Pyrénées, je les chiffre à environ une quarantaine, tous domaines confondus. L’écosystème de start’ups de ce département est récent. Depuis 2014, avec La Mêlée Adour et le BIC Crescendo de Tarbes, nous avons essayé de promouvoir cette démarche.
Le contexte économique actuel pousse un certain nombre de personnes à se lancer dans l’aventure entrepreneuriale en mode start’up et de créer leur propre emploi. Il ne faut pas croire que ce soit simple. C’est un parcours difficile qui nécessite beaucoup de persévérance et de motivation. La mortalité est forte au niveau des start’ups. Dans le livre, nous avons insisté là-dessus : avoir une idée, c’est bien, mais la transformer en succès, c’est mieux.

Si vous deviez donner deux conseils aux personnes envisageant de créer une start’up, lesquels choisiriez-vous ?
C.B. : Il est important de bien maîtriser votre budget, surtout quand vous êtes en phase de démarrage et d’amorçage. Au début, vous recherchez vos premiers clients. Il faut vraiment être sûr d’atteindre un certain chiffre d’affaires avant d’occasionner des dépenses. Vous devez calculer votre retour sur investissement, bâtir votre prévisionnel financier et vous y tenir. Attention à ne pas « s’enflammer ». Je prends l’exemple de la communication et du marketing. Quand vous démarrez, il faut apprendre à faire les choses par vous mêmes. Ce n’est qu’après avoir fait décoller votre activité que vous pourrez financer des actions de communication.
Le deuxième conseil est de ne pas vous isoler. C’est très important, car le monde de la start’up a ses spécificités et ses codes. Cela permet de bénéficier des retours d’expérience de la part des personnes qui sont passées déjà par l’univers des start’ups. Elles sont les mieux placées pour vous apporter un éclairage. Le réseau est indispensable. Il vous permettra de rencontrer des personnes qui pourront être utiles à votre projet. Par exemple, les influenceurs locaux ou les investisseurs. Pour réussir sa start’up, il est nécessaire de « réseauter » au maximum !